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Au village d’enfance, le premier samedi du mois d’août prend chaque année une saveur particulière. C’est le moment où Roman présente une exposition photographique dans le pailler de sa maison familiale. Et c’est le moment où de nombreuses personnes se rassemblent autour de son travail pour un partage placé sous le signe de la convivialité.
Cette année, pas de récit de voyage vers des horizons lointains comme ce fut le cas par le passé mais un retour aux origines. Le travail de Roman s’est très tôt ancré dans une confrontation avec l’espace urbain.
« Montrer ce qu’on voit mais qu’on ne regarde pas » : l’œil saisit des traces, des attitudes, des mots aussi comme des bouteilles jetées dans un océan de silence. C’est de « l’art sans la manière », ainsi que le proclame une image de l’exposition. Les « premières images » choisies pour l’exposition – quatre vingt-huit en tout – révèlent un regard en train de se former et l’exposition se déploie comme les pages d’un roman d’apprentissage où les images dessinent une esthétique « inattendue » de la ville.
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