Miscellanées
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Dangereuse liberté
Dans la lettre-dédicace du Spleen de Paris adressée à Arsène Houssaye, Baudelaire déclare qu’il est à la recherche « d’une prose poétique, musicale, sans rythme et sans rime, assez souple et assez heurtée pour s’adapter aux mouvements lyriques de l’âme, aux ondulations de la rêverie, aux soubresauts de la confiance ». Ce chemin le mène au poème en prose. Continue reading
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Huit vertiges de langue
Des morceaux de langue tombés, fragments d’une matière vagabonde en quête de sa (mé)forme amas de gazéclats en errance dans le cosmos traces d’une langue incertaine -o- Langue inquièteignorante de son advenir. -o- Echantillons collectés avec la minutie de l’entomologiste, monceaux de langue collés ensemble. Sous la menace, la langue rassemble. -o- Graffitis # 1-3Traces d’une langue Continue reading
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Ecrire : vierge
Le poème disait : dans la nature humide où dorment les ormeaux. ou quelque chose de ressemblant mais inachevé, en attente hors mots -o- Rien écrit aujourd’hui sinon épuisé quelques feuilles de carnet couvertes d’une écriture impatiente, au crayon à mine. Y sont recensés le prix des mots, les cris, les oripeaux, les salves, les drapeaux, la Continue reading
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Cote 146 (poèmes épistolaires)
Le 27 septembre 1914, Guillaume Apollinaire rencontre Louise de Coligny-Châtillon (Lou dans ses poèmes). Le 5 décembre, il est incorporé au 38e régiment d’Artillerie de Nîmes. Le 7 décembre, lors d’une visite qu’elle lui rend à Nîmes, Louise devient sa maîtresse. Le 15 décembre, revenue à Nice, Lou prend ses distances avec Apollinaire. Le 31 décembre, Apollinaire part en Continue reading
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Feuilleter le temps
plus vaste artificiel immense modèle jeu vrai faux texte contrarié la liberté d’aimer la vérité sauf Rimbaud plus intime petites choses au collège le grand tac au tac des livres d’action répliques d’une traite brève dans une langue aisée rythmique mesure libre exercice de détente dilemme figures humaines pas humaines retravaillées toujours à l’iPad mini Continue reading
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Dans « l’agilité de la lumière »
Construite sur les ruines d’un ancien oppidum, la Cité de Carcassonne, du temps de sa splendeur médiévale, en imposait au visiteur avec ses tours et les hautes murailles de son enceinte, encore unique à l’époque. L’auteur de la Chanson de la croisade albigeoise est visiblement impressionné par la forteresse lorsqu’il écrit : « La ville est imprenable Continue reading
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Un « coudoiement passionné »
En 1939, paraît aux éditions du Tambourinaire, 186 rue du faubourg Saint-Honoré à Paris, sous le patronage de la Compagnie Française Thomson-Houston et de la Société des Etablissements Ducretet, un ouvrage intitulé Maurice Ravel par quelques-uns de ses familiers, en hommage au compositeur décédé le 28 décembre 1937. Le livre, quatrième de la Collection Musicale Continue reading
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L’odeur du jasmin
qu’est-ce qui était devenu si peu lisible dans les yeux des passants, les âmes sensibles, les regards de terres hautes, les merveilles toujours parmi les friches tandis que Mona Lisa se préparait en silence pour un long voyage -o- ce geste si naturel, anodin, déconcertant à force de banalité, voici qu’il redevient l’indispensable, le vital, Continue reading
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Dans la trame des choses
Comment figurer le monde ? Comment dire ce que l’on sent, soupçonne, imagine mais que l’on ne sait pas ? Qu’est-ce que savoir ? Comment percevoir ce qui sourd ? La trame invisible des choses. Comment (se) saisir de ce qui se fait au moment où « ça » se fait ? Retenir ce qui nous traverse ? -o- Un sifflement Continue reading
