Charles Baudelaire
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« Le pli est pris » (Baudelaire anonyme)
Entre le 9 décembre 1852 et le 8 mai 1854, Charles Baudelaire compose sept poèmes qu’il envoie à Madame Sabatier, précisant dans le premier courrier qui contient A une femme trop gaie, le 9 décembre 1852, que ces vers lui sont destinés à elle et à elle seule : « La personne pour qui ces vers Continue reading
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Ecouter, venir
au-délà – Une vague. Ecouter son ressac. La mer à venir. Au-delà, le sauvage. -o- Des mots, comme l’eau des puits, tombés de l’oubli. Temps égarés / plaies ravivées / folies subtiles / Aurai-je soif du poème tiré du sac ? -o- L’écriture, empreinte de pas dans le sol. -o- Nous n’atteindrons pas la rive avant la nuit. La Continue reading
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Dangereuse liberté
Dans la lettre-dédicace du Spleen de Paris adressée à Arsène Houssaye, Baudelaire déclare qu’il est à la recherche « d’une prose poétique, musicale, sans rythme et sans rime, assez souple et assez heurtée pour s’adapter aux mouvements lyriques de l’âme, aux ondulations de la rêverie, aux soubresauts de la confiance ». Ce chemin le mène au poème en prose. Continue reading
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Aubes navrantes
Se donner aux mots qui ravinent. Tendre une main. Sentir entre ses doigts couler les lettres. Boire à l’écume des conjonctions, bercé par le clapotis de syllabes. Propositions incestueuses, un torrent de relatives adossées à la principale, majestueuse et lente, innervée de blessures Que pouvais-je boire dans cette jeune Oise si ce n’était déjà Rimbaud Continue reading
