Arthur Rimbaud
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Cinq fragments lunatiques
Un poème par jour pendant le Marché de la poésie qui se tient place Saint-Sulpice du 18 au 22 juin 2025. pour Bernadette et Jean, mes éditeurs magnifiques Tel – sous nos yeux – un abîmede silence et de marbrele spectacle sidérant de l’universplus infini que nos désastres -o- Demander la Lune ? Non ! Continue reading
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Les faits innocents
Joe Bousquet : « Les faits les plus innocents (…) paraissent se subordonner à des relations souterraines dont notre âme aurait fourni le tracé ». -o- l’œil brisé regarde l’œil encore… -o- Il faudrait du temps et encore du temps ajouté au tempsl’œil brisé regarde l’œil et encore l’œil plus loin que l’œil de l’aigle Continue reading
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Dynamiteur d’espaces
Harar, 15 février 1881, aux siens : « Je ne compte pas rester longtemps ici ; je saurai bientôt quand je partirai. Je n’ai pas trouvé ce que je présumais ; et je vis d’une façon fort ennuyeuse et sans profit ». Quand il ne trouve pas, il se déplace. Cherche toujours « le lieu et Continue reading
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Eaux souterraines
D’Aden, le 2 novembre 1880, Rimbaud écrit aux siens. Il les appelle « chers amis », comme souvent dans sa correspondance africaine. Il leur explique qu’il ne va pas demeurer très longtemps dans cette ville. Rimbaud est toujours en mouvement. La maison qui l’emploie – Viannay, Bardey et Cie – va ouvrir « une agence dans le Harar ». Continue reading
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Ma journée est faite
Rimbaud commence la rédaction des textes qui composeront Une saison en enfer au printemps 1873 à Londres, quelques mois avant la crise de Bruxelles et la blessure que lui inflige Verlaine à coups de revolver. En mai 1873, il confie à son ami Ernest Delahaye que son sort dépend de ce livre imprimé chez Jacques Continue reading
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L’odeur du jasmin
qu’est-ce qui était devenu si peu lisible dans les yeux des passants, les âmes sensibles, les regards de terres hautes, les merveilles toujours parmi les friches tandis que Mona Lisa se préparait en silence pour un long voyage -o- ce geste si naturel, anodin, déconcertant à force de banalité, voici qu’il redevient l’indispensable, le vital, Continue reading
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Aubes navrantes
Se donner aux mots qui ravinent. Tendre une main. Sentir entre ses doigts couler les lettres. Boire à l’écume des conjonctions, bercé par le clapotis de syllabes. Propositions incestueuses, un torrent de relatives adossées à la principale, majestueuse et lente, innervée de blessures Que pouvais-je boire dans cette jeune Oise si ce n’était déjà Rimbaud Continue reading
