Phrag/mes

« Nous courons dans l’incendie du monde » – René Nelli


Marcel Proust

  • Entre le bois et l’écorce (2/4)

    (tentative de reconstitution d’une lecture des Géorgiques de Claude Simon) Deuxième tableau | La main à plume Pour essayer de comprendre, partons de Proust dont Claude Simon dit, dans une conférence consacrée à l’auteur de La recherche du temps perdu, qu’il n’est pas un spécialiste mais «un lecteur passionné». Il l’a lu. Beaucoup lu. A Continue reading

  • Inscriptions, reflets & pages

    carnet d’octobre 2025 (2) Reflets, le soir « Certes déjà dans l’église de Combray, elle m’était apparue dans l’éclair d’une métamorphose avec des joues irréductibles, impénétrables à la couleur du nom de Guermantes et des après-midi au bord de la Vivonne, à la place de mon rêve foudroyé, comme un cygne ou un saule en lequel Continue reading

  • Flaques, restes marins, témoins humides

    carnet de juin 2025 (1) Dimanche1juin | Le ciel bientôt Ce matin, à deux pas de la rue Trencavel, en contournant le stade de rugby, balade périurbaine au seuil d’une journée qui s’annonce plus chaude que prévu. Déjà les prémices de canicules à venir ? En route malgré tout pour le chemin de Bugarel. Friches. Continue reading

  • Longtemps, je me…

    Au commencement la phrase  « Longtemps je me suis couché de bonne heure » Cet incipit – on le sait grâce aux généticiens du texte – fut hésitant.  -o- Pour trouver ses premiers mots, Proust a cherché. On lit, dans les esquisses, plusieurs tentatives d’énonciation du thème du coucher et du désordre que le pressentiment de la Continue reading

  • Le sceau du temps

    I – Espace Le domaine de Tansonville, propriété de Charles Swann à Combray, est mentionné pour la première fois au chapitre II de Combray, première partie de Du côté de chez Swann. Le narrateur raconte une balade « du côté de Méséglise » au cours de laquelle les promeneurs longent la clôture du domaine dont la bâtisse Continue reading

  • L’odeur du jasmin

    qu’est-ce qui était devenu si peu lisible dans les yeux des passants, les âmes sensibles, les regards de terres hautes, les merveilles toujours parmi les friches tandis que Mona Lisa se préparait en silence pour un long voyage  -o- ce geste si naturel, anodin, déconcertant à force de banalité, voici qu’il redevient l’indispensable, le vital, Continue reading