
(avant texte)
… après un dernier coup d’œil dans les ruelles nostalgiques du Grenier, terminé la lecture de L’arbre-monde de Richard Powers. Extraits.
« … Les arbres qui migrent. Les arbres qui se souviennent du passé et prédisent l’avenir. Les arbres qui harmonisent leur production de fruits et de noix en chœurs proliférants. Les arbres qui bombardent le sol pour que seuls leurs rejetons puissent y pousser. Les arbres qui mobilisent des escadrilles d’insectes pour venir à leur secours. Les arbres aux troncs creux assez vastes pour abriter la population de hameaux. Les feuilles à doublure fourrée. Les pétioles amincis qui résolvent le vent. Le feston de vie autour d’un pilier d’histoire morte, dont chaque nouvelle couche est aussi épaisse qu’est généreuse la saison créatrice… »
« … Comment l’exploitation pourrait-elle s’arrêter ? Elle ne peut même pas ralentir. Tout ce qu’on sait faire, c’est grossir. Une croissance plus forte ; une croissance plus rapide. Meilleure que l’an dernier. Une croissance, jusqu’au sommet de la falaise, jusqu’à tomber dans le vide. Il n’y a pas d’autre issue. – Je comprends… »
« … On ne fabrique pas la réalité. On se contente de la fuir. Jusqu’à présent. En pillant le capital naturel et en dissimulant le coût. Mais on va recevoir la facture, et on ne pourra pas la payer… »
« – … C’est tellement simple (…). Tellement évident. Une croissance exponentielle dans un système fini mène à l’effondrement (…) – Alors, est-ce qu’il y a le feu ?
Haussement d’épaules. Torsion des lèvres. – Oui… »
vendredi1erseptembre




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