Phrag/mes

« Nous courons dans l’incendie du monde » – René Nelli


L’étranger

Je vis dans un pays où je suis l’étranger
sans repère
une valise
remplie de souvenirs

J’ai mille ans
je marche sans rien demander à personne
les arbres seuls sont mes amis
j’entends
le chant des nuages dans les salves du vent
la nature les sons me submergent

sur des sentes ailées de papillons
les mots vont leur chemin
je vis dans un pays sans langue

j’habite l’envers du poème

-o-

Les arbres (Série I/5-5)

Pastel à l’huile sur papier. Décembre 2020.


Une réponse à « L’étranger »

  1. […] Je tenais quelque chose. Ce jeune homme venait de m’offrir le visage de l’étranger. Il était là, le poème. Sous mes yeux. A portée de main. Le poème ? Il restait à l’écrire, ce qui n’alla pas sans difficulté. En ce qui me concerne, le chemin est toujours incertain. Laborieux. Rien ne m’advient au premier mot. Mais enfin, cette fois, je crois avoir à peu près obtenu ce que je voulais (lire ici le poème L’étranger). […]