
Fiche technique – Levés 8 h 15. Départ 9 h 30. Nous allons marcher dans la forêt communale du Grand-Bornand. A pied d’œuvre à 10 h sur le parking des Troncs (1256 m) où se termine la route après avoir dépassé le hameau éponyme. L’itinéraire du jour nous mènera jusqu’à la Tête des Annes (1850 m), au-dessus du col du même nom. Puis nous pousserons jusqu’aux Monts Pelés (2010 m) via le col de l’Oulettaz (1925 m). Redescente vers les Troncs. Dénivelé total : 754 m. Distance totale parcourue : 16,62 km.
Lundi 11 août | A la Tête des Annes
De toutes celles que nous avons effectuées depuis notre arrivée, c’est la randonnée la plus sportive. Nous avons dépassé les 2 000 m d’altitude, ce qui n’était pas encore advenu. Du hameau des Troncs, montée assez raide mais sous les ombrages d’un sous-bois magnifique. Pas de difficulté particulière. Au sortir du bois de Pattury (1530 m), nous débouchons au col de Borneronde (1680 m) d’où nous nous dirigeons vers la Tête des Annes en dominant le col du même nom. Très prisé par les touristes, le col est déjà envahi de véhicules garés pour la plupart en bord de route. Il y a vraiment affluence à la mi-journée. Déjeuner à la Tête des Annes. Au menu du jour : salade de semoule, ratatouille et œufs durs. Compote rituelle. Café. Puis il se passe quelque chose d’imprévu. Nous avions décidé de redescendre vers les Troncs par le col des Annes en suivant une piste qui nous ramènerait à Borneronde d’où nous emprunterions le même chemin qu’à l’aller. C’était l’option la plus raisonnable mais nous y avons renoncé pour pousser jusqu’aux Monts Pelés, un point situé sous le refuge de la Pointe Percée. Deux pics de la chaîne des Aravis nous dominent : la pointe de Rouelletaz (2077 m) et la Pointe Percée (2750 m) qui, imposante, sera notre repère pendant le reste de la journée. Les vues sur les vallées sont comme toujours époustouflantes. Mais cette montée qui n’était pas initialement prévue au programme, entre la Tête des Annes et les Monts Pelés, avec 160 m de dénivelé, s’est révélée très technique avec des passages difficiles nécessitant effort et attention. La récompense, dans ce genre de situation, est toujours belle : près de huit heures de plein air, dans des paysages somptueux, de quoi largement compenser la fatigue ressentie à l’arrivée, sans doute accentuée par la chaleur en fin de parcours.
Tout le long de l’itinéraire, se révèle l’harmonie entre le minéral sur les crêtes et le végétal qui tutoie les massifs avant de céder aux blocs de grés et de calcaire. Ils sont au coude à coude et se côtoient sans âpreté ni rudesse. Forêts de chênes et de hêtres au pied des monts, plus haut, les épicéas et les alpages enfin où paissent vaches, moutons et brebis, le tout dans l’unité parfaite des règnes.
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Noms des lieux-dits traversés – Les Troncs, Bois des Troncs, Bois de Plattuy, Borneronde (que l’IGN orthographie Borne Ronde), Tête des Annes, l’Oulettaz, Monts Pelés, le Planet, Plattuy.

Toponymie – Le nom Aravis est d’origine celte. Il est formé des racines « avo » (qui signifie « grands-parents ») et « are » (qui signifie « avant »). Aravis, la chaîne des ancêtres telle que la percevait la tribu autochtone. Ce toponyme peut également désigner la limite d’un territoire. Les celtes s’orientaient face à l’est (qui se dit également « are » en celte occidental). La pointe la plus orientale de la chaîne se nomme Pointe d’Areu.
Est également admise l’origine celtique du nom « Annes ». En langue celte, hana ou anna désigne un lieu sacré souvent doté d’une source d’eau bienfaisante. Il en est une, en effet, au pied de la chapelle de la Duche située en contrebas du col des Annes. Nous en reparlerons dans la Suite 8/11. Il existe une autre chapelle Sainte-Anne au col des Aravis.
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